lundi 11 avril 2011

les chants du silence : les petits riens...

Souvenirs précieux : petits riens qui font le Sel de la Vie...

Ô ces petits riens de la vie et qui sont tout pour moi et sans quoi, moi aussi je ne serais rien...

Bien au chaud sous l'édredon moelleux je sors de mon sommeil au petit matin : ce sont les oiseaux qui égayent mes oreilles. Ce chant à chaque fois m'ouvre la poitrine et me transporte aux premiers matins du monde sur de grands espaces encore vierges. Et je me sens tout à coup, toute neuve moi aussi. Instant magique, unique qui met du baume sur le jour à venir.
Et si le soleil se met à jouer dans l'embrasure de la fenêtre et que dans l'oblicité du rayon je peux observer le vol affairé des grains de poussière, Ô quel délice ! Et ma mère qui pestait contre elle...même moi parfois ! Mais là, Ô poussière tu es belle ! Tu dessines des galaxies qui jouent et tournoient dans un rai doré qui se projette sur le parquet de pin blond...Pin...pain....
Ô pain, Ô l'odeur du pain grillé le matin qui embaume toute la maisonnée et me rappelle la joie bien prosaïque de donner à ce corps un peu de carburant pour débuter la journée ! Et puis si l'odeur d'un café l'accompagne, c'est le summum, l'extase des sensations. Et pourtant je préfère le thé ! Mais l'odeur du café m'emmène au loin sur les terres rouges de l'Afrique sous un soleil parfois douloureux où les dos voûtés portent leurs hottes de grains encore verts. Avec les odeurs je voyage...
Ô ce papillon gracile et  léger dans le vent des premiers jours de printemps, tu me rassures : les beaux jours sont à venir. Messager du ciel bleu à la sortie de l'hiver tout comme les petites boules de mimosa. Ces petites houppettes de fées couleur soleil aux senteurs enivrantes me comblent lorsque sur la route je rencontre ces mimosas, explosant leur floraison généreuse et abondante !
Ô ce regard croisé avec l'inconnu qui laisse dans le cœur cette emprunte indélébile. Je sais qu'au moment du trépas, je goûterai encore sa douce et mystérieuse saveur !
Ô être là, juste assise, sur l'herbe à peine poussée et goûter, sentir, respirer...Jouir de ne rien faire qu'à ressentir le petit caillou qui pique un peu la fesse. « Tiens petite fourmi, où vas-tu si lourdement chargée ? »
Mais voilà les boutons d'or, humbles reflets du soleil dans le parterre !
Ô la joie toute simple de contempler en silence !
Ô silence. Si quelques fois tu es lourd, combien souvent tu es source de bonheur. Instant magique où tout s'arrête. Se repose. Vide...pourtant plein...
Ô la main amie qui se pose sur la mienne, sans rien dire, ni rien demander, main qui donne l'air de rien tout ce qu’elle a dans le cœur…
Ô le miracle de la pluie, des premières gouttes qui tombent et mouillent mon visage. Cette pluie qui révèle le parfum de la terre et me rappelle les sentiers boisés de la forêt où je suis née. Souvenirs de frondaisons pourpre et or, bien calée dans mon landau de bébé…
Ô la voix révélée dans le téléphone qui ne s’est pas manifestée depuis longtemps qui ondoie dans mon cœur sa chaleur bienfaisante…
Ô les couleurs de l’arc en ciel dans le ciel contrasté de noir et de lumière. Je rêve encore de trouver le trésor à son pied…
Ô la serviette chaude posée sur le radiateur qui m’enveloppe de volupté douce au sortir d’un bain. Sur la buée de la glace, avec le doigt, aujourd’hui encore j’aime à laisser la trace d’un cœur, d’un sourire ou d’une étoile….
Ô la joie pour la joie !
Toute simple dans la plus petite chose.
Moi, ces petits riens me comblent et sont les gouttes qui font que je puis être source. Ces petits riens là sont ma vraie nourriture, la passerelle directe avec mon cœur d’enfant, la source de mon émerveillement.
Et je veux m’émerveiller toujours !
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