samedi 16 juillet 2011

Bon Jour, Bon Samedi !

Le pouvoir d'amour des dauphins : news letter de Frédéric Chotard
Bonjour à tous!
Je parlais récemment de pouvoir magique des dauphins dans cette capacité qu’ils ont d’ouvrir nos coeurs... Certes, c’est une constatation que j’ai maintes fois observé et vérifié sur le terrain et il n’est pas très difficile de le confirmer que ce soit dans les récits héroïques de la littérature ancienne et moderne, la poésie, les contes, les légendes, dans le succès encore trop grand et biaisé des delphinariums ou dans les enquêtes d’opinions diverses montrant que le dauphin est sans doute l’animal préféré des humains et que le rencontrer est le rêve number 1 à réaliser...
Mais pourquoi? Cette question auquel Patrice Van Eersel a tenté de répondre il y a 20 ans dans son enquête géniale autour de légende du cinquième rêve et qui poursuit à le faire avec moi de temps en temps dans mes voyages delphiniens,  reste aujourd’hui un doux mystère qui me pousse, de mon côté, à chercher réponse avec mes propres outils forgés par mes expériences delphiniques et mon apnée-langage (l’apnée delphinienne) que j’essaie de construire pour mieux saisir les messages que les dauphins essaient de nous transmettre.
La quête est quand même ambitieuse car c’est un thème qui touche à l’essence même des choses ... Etudier le comportement des dauphins et savoir pourquoi ils ouvrent nos coeurs non pas d’un point de vue scientifique ou éthologique mais d’un point de vue philosophique c’est finalement nous mettre face à nos propres questionnements, le sens des choses, le sens de l’amour et du coup, bien souvent, à notre propre incapacité d’aimer...
Et là, depuis peu, je sens que j’accède à une prise de conscience majeure qui m’aide énormément à comprendre la question de départ... et cette prise de conscience est que si les dauphins ont cette intelligence du cœur c’est en partie parce qu’ils incarnent et cultivent à merveille la non-séparation...
Je me rends compte que ce qui m’a poussé à lutter contre la captivité  au tout début de mon parcours delphinien et tracer cette route improbable de ma vie, c’est la séparation que j’ai ressenti lorsqu’un dauphin m’a invité à jouer avec lui dans le bassin du delphinarium de Madrid (au travers d’une vitre) et que “ le règlement” intérieur des humains nous l’interdisait ... Puis bien d’autres séparations plus ou moins douloureuses m’ont poussé à toujours essayer de me reconnecter au lien originel. Car bien souvent, nous les hommes, on sépare, on divise, et on cloisonne, on régente pour prendre du pouvoir sur les autres afin de contrôler et répondre à cette terrible angoisse de la peur et de l’insécurité que d’ailleurs nous finissons par façonner nous-même. Car en voulant continuellement s’extraire de ce “mal” en pensant détenir “La Vérité” là encore, on se coupe de tous les possibles de la vie. Comme si il n’y avait qu’une vérité... ca voudrait dire en somme que l’on a tout compris...! Force est de constater, au regard du dysfonctionnement planétaire que l’on génère quotidiennement, que ce n’est vraiment pas le cas...
Un dauphin lui, vit nu dans l’océan en harmonie, avec sa famille, parfois seul, porté par les vagues et l’inspiration du moment.... L’Eau dans les océans n’est jamais séparée, il n’y a aucune séparation dans l’eau qui entoure la planète, tout est re-lié. En petits foetus, les dauphins vivent en symbiose avec leur mère/mer dans cet espace immense ou tout est possible. Ils diffusent ce qu’ils sont ou captent les informations avec leurs sonars qui a la liberté de voyager dans ce grand tout et c’est ce vaste qui a forgé cet outil magnifique qui a pu trouver l’espace de se déployer de s’affiner.
Et vous? N’avez-vous jamais remarqué combien on se “sens” bien et relié dans les grands éléments de Nature: mer, montagne, désert, forêt, parce que tout d’un coup, on se sent connecté au grand tout à quelque chose d’autre plus vaste qui reste tangible et tellement présent...? Oui, nous sommes la Nature, nous en faisons partie intégrante et elle n’est pas séparée de nous.
Et lorsque vous nagez au côté d’un dauphin, lui qui vit nu dans la mer en bout de chaine alimentaire qui n’a pas grand chose à craindre, il n’a aucune raison de ne pas vous aimer si vous attiser sa curiosité, s’il sens que vous êtes vous-même “dans l’amour”. Pourquoi aurait-il le coeur fermé? Je crois que les dauphins n’ont pas l’habitude d’avoir peur, et en n’ayant pas peur ils savent rester ouvert au monde et à l’amour et ce faisant ils nous touchent par cette grâce instantanément ...
Alors voyez-vous, je crois que pour mieux aimer, les dauphins nous invitent à être non-séparé de la vie mais paradoxalement, il faut probablement pour cela se séparer de ce qui nous éloigne d’elle, oser travailler sur ce qui nous fait faussement peur, nos croyances limitantes,  ce qui nous empêche d’être ouvert à l’amour même si cela nous fait encore plus peur et peut passagèrement être désagréable. Il faut oser nettoyer, enlever les couches qui  obscurcissent notre vraie vision des choses pour enfin recevoir ce que la vie nous offre de plus beau au travers nos sens. Nos sens sont fait pour capter les trésors de la Vie: Oser voir, écouter, toucher, gouter aux miracles qui sont bien là, tout près mais que l’on ne voit souvent plus ...
Certes les hommes sont devenus fous et l’on a parfois beaucoup à craindre de cette folie. Mais c’est un cercle sans fin. Celui qui a peur se protège, celui qui se protège à peur tout se fige et rien ne s’ouvre. Et on devient  malade, on se détruit. Non, je crois qu’il faut oser refaire confiance même quand on a été blessé il faut oser re-ouvrir la porte de la vie et de l’amour...
Là encore les dauphins nous montre une voie exemplaire: Ils se font massacrer chaque année aux îles Féroé, au Japon dans la crique de la honte ou ailleurs, mais ils gardent le même cap, ils continuent à se faire massacrer par les hommes en revenant chaque année au même endroit... Sont-ils stupides ces pauvres dauphins? Non, je crois qu’ils savent très bien, ils savent que rester pacifique au risque de leur vie reste quand même le meilleur moyen pour mettre les humains face à eux-même, à leurs limitations et élargir leur conscience pour qu’ils finissent peut-être un jour, à agir dans le respect de la vie. Si les dauphins et les baleines se rebiffaient s’ils fuyaient, nous les jugerions comme des animaux sauvages potentiellement méchants et ils nous donnerait une immense occasion de lutter contre eux et de ne rien voir d’autre. Ils ne jouiraient pas non plus de cette image magnifique que leur héroïsme nous suscite et qui nous fait tant les aimer...
C’est donc l’amour qui les sauve et c’est lui qui, probablement, nous sauvera aussi...
A bientôt!
 
Frédéric Chotard
Sea Dolphin eurl
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