lundi 11 avril 2011

Les chants du silence : Hymne à la Terre (Naïmé)

 
Hymne à la terre

Amour à toi
Terre qui m’a vue naître
Et sur laquelle
Chaque matin
Je pose le pied…souvent distrait.

Amour à toi terre,
Pour ton humilité,
Pour ta beauté.
Amour à toi terre,
Mère nourricière
De tous les êtres.
En ton sein repose la mémoire
De nos ancêtres
Qui te connaissaient
Et te respectaient :
C’était le temps de la communion.
Aujourd’hui il faut en un jour te célébrer
Alors qu’il le faudrait à chaque instant,
                                 Puisque sans toi, quelle existence ?
Tu te réveilles, et tu souffres,
Ça tremble, ça craque, ça brûle,
La fière te déshydrate.
Quel message portes-tu aux hommes
Qui te mutilent
Dans l’inconscience impardonnable
D’un seul profit à court terme…
Aujourd’hui nous pensons en millième de seconde,
Toi en éons…
Quels fruits pousseront dans les jardins de nos enfants ?
La folie des hommes n’a-elle d’autre issue que sa propre fin ?
Je crois Gaïa,
Ô terre, Mère-veilleuse
Que tu nous appelle à nous réunir en ton nom,
A te repenser au nom de notre dignité humaine.
Je crois Gaïa,
Que tu nous aimes
Et nous offre tes MAUX,
Comme des MOTS pour dire
ASSEZ !
Assez d’errances, 
Les temps sont là pour un nouveau regard
Un nouveau partage,
N’en déplaise aux incrédules.
Gaïa, ta loi sera notre loi
Et non l’inverse.
Et comme la tienne est amour et abondance,
Je crois, Gaïa,
Qu’en te sauvant
C’est nous que nous sauvons.
Comme le corps est le temple de l’âme,
Tu es le temple de notre divine destinée !

Texte qui s’est littéralement « imposé » à moi, la nuit du 22 avril 1989, jour de la terre !


***

Montagne
J’ai vu tes sommets enneigés
Tes sentiers paisibles éclairés
Par les joyaux au soleil.
Montagne,
Tu me parles d’un passé
De pureté
D’innocence.
Sous un ciel immaculé
Enivrée de tant de beauté
Je ne puis plus parler
Je me laisse aller à pleurer.
Un paradis perdu ?
Je ne sais pas.
Nostalgie d’un chez moi ?
Nostalgie d’harmonie,
Montagne, quelle que soit la saison,
Avec toi mon cœur est à l’unisson.
Aujourd’hui dans tes forêts silencieuses et secrètes
Poudrées de blanc
Au creux de l’hiver,
Tes ruisseaux
Se font joyaux
Féérie…
Torrents de cœur…
Palais de cristal vivant…
Montagnes, filles de la Terre mère,
Merci à vous de ces présents
Montagnes d’ici ou d’ailleurs,
Je vous aime !

***

Au cœur de la forêt
Sur un tapis de neige,
Au détour d’un chemin,
Un ruisseau nous offre
Sa parure hivernale.
Un torrent en cœur se dessine.
Palais de cristal,
Porche en dentelle de glace.
Sculptures, tantôt rondes et polies
Par l’incessant mouvement de l’eau.
Sentinelles à la garde dessinées
Par des glaçons étincelants.
Là encore, l’eau et la glace
Parlent à mon cœur
De la beauté de la création.
Parure éphémère
Au cœur de l’hiver,
Tu as encore fait chanter mon âme !
Je m’émerveille toujours
De ces magnifiques cadeaux
A la portée de tous.
Combien sommes-nous,
Dans ce monde blasé
Aveuglé dans sa quête matérielle,
A pouvoir encore nous extasier
De tant de beauté ?

***

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